(31) Un mouvement de grève se prépare à La Poste

Un mouvement de grève se prépare à La Poste

La distribution du courrier aux domiciles des usagers de la région risque fort d'être compromise la semaine prochaine. Un préavis de grève a été déposé par les syndicats CGT, Sud et FO présents sur la plateforme industrielle du courrier située à Castelnau-d'Estrétefonds pour le mardi 22 mai. Les grévistes prévoient de se rassembler devant la direction départementale de La Poste le même jour, dès 10 heures, à Toulouse. Les protestataires dénoncent « la situation de souffrance et la dégradation des conditions de travail et de vie des personnels encadrants», une situation qui se traduit par un nombre de postes en baisse combiné à des rythmes plus soutenus. Une façon d'interpeller la direction et la présidence de La Poste dans le cadre du « grand dialogue », une initiative nationale de La Poste pour engager la discussion avec l'ensemble de ses salariés suite au suicide de deux cadres, il y quelques mois.

Du côté des autres secteurs de La Poste, les syndicats FO, Sud, UNSA, CFDT, et une branche de la CGC toussent également. En cause, la réorganisation des bureaux de poste de Haute-Garonne et d'Ariège et la suppression de postes. Les syndicats veulent profiter du « grand dialogue » pour négocier sur la manière dont vont être réorganisés ces bureaux. Les guichetiers avaient déjà fait grève le 15 mars à ce propos.

« Cette année les trois quarts des bureaux sont concernés par une nouvelle réorganisation et dans le plan actuel de la direction des postes vont être supprimés tant aux guichets qu'à la distribution du courrier. Par exemple, au bureau Capitole de Toulouse, huit postes ne seront pas remplacés ou maintenus », explique Magali Fauchon, secrétaire départemental CGT communication.

« Ce que l'on appelle réorganisation s'opère avec l'accord des salariés. Par ailleurs, 1 000 recrutements sont prévus en France en 2012. La Poste est une enseigne qui n'a jamais licencié de personnel », se défend la direction départementale située avenue des Minimes à Toulouse.

« Pas de licenciement peut-être mais ils ne remplacent pas certains départs, font appel à de l'intérim », dénonce Magali Fauchon.

Citation :

La Dépêche