« A ce rythme-là, si ça continue comme ça, on aura quatre suicides au mois d'août », lance un facteur, en enfourchant son cyclo.
Qu'est-ce qui pose problème au centre de tri de Saint-Benoît-de-Carmaux ? Appelés en renfort, les élus du Carmausin, maires, conseillers généraux, le député Jacques Valax, ainsi que les représentants des divers syndicats, CGT Christophe Marty et Nadine Grosleron, FO Christian Arberet expliquent : « Le conflit d'hier matin porte entre la direction et les facteurs, compte tenu, enchaîne Serge Entraygues, conseiller général, des conditions déplorables dans lesquelles travaillent les facteurs. »
Des pressions, du harcèlement et des conditions telles, que déjà jeudi 8 juillet une factrice a quitté son poste et que ce vendredi matin 9 juillet, trois employés ont craqué, une factrice a dû être ramenée à son domicile en dépression.
Un dialogue social inexistant, du personnel au bord de la déprime, ça suffit !
« Il n'y a pas de dialogue social, rétorque de son côté, Roland Foissac, ce qui se passe aujourd'hui est le résultat de la pression exercée sur les agents, à partir des procédures gouvernementales qui réclament de plus en plus de rendement au détriment de la personne humaine. On impose des rythmes infernaux, alors, rien d'étonnant à ce que le personnel craque, et puis, cela se fait aussi à l'arrivée au détriment des usagers, les tournées sont supprimées, donc pour moi comme pour nous tous ici, nous disons çà suffit ! »
Des négociations peut-êtreAlain Amalric responsable départemental du courrier, déclare « après interruption, le dialogue reprend », oui, mais ce que souhaite le personnel « c'est le retrait des sanctions, et après, dit une factrice, on acceptera de négocier. Quand on négocie sur Carmaux c'est la direction qui parle et nous on n'a rien à dire. Et puis, on a l'impression d'être les vilains petits canards de La Poste ! ».
Avec « le management qu'on leur met », conclue avant d'aller aux informations, un délégué cégétiste « on voit le résultat ce matin ! »
- Citation :
- La Dépêche