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Le mouvement de grève a de fortes chances d'être reconduit, ce matin / Photo Romain Brusc
Pour protester contre la surcharge de travail, une quarantaine de facteurs de Monistrol sont en grève, depuis hier, d'où des difficultés de distribution jusqu'à Saint-Just-Malmont et Aurec
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Une montagne de lettres et de colis s'accumule au centre de distribution de La Poste, à Monistrol-sur-Loire. Après le 11 novembre, jour férié pour les facteurs, c'est un mouvement de grève qui a empêché la distribution du courrier, hier. Et aujourd'hui encore, les boîtes aux lettres devraient rester vides.
La multiplication des heures supplémentaires non payées a toujours autant de mal à passer. « De 27 tournées, on va passer à 24. Les tournées qui disparaissent vont être réparties sur d'autres. Mais on n'aura pas d'augmentation », ironise Pascale Farigoule, une factrice. Hier, une quarantaine de ses collègues, desservant Monistrol-sur-Loire, Saint-Just-Malmont et Aurec-sur-Loire ont arrêté le travail, tôt dans la matinée.
Une dizaine de facteurs, qui font leurs tournées à Saint-Didier-en-Velay et La Séauve-sur-Semène, ne se sont pas joints au mouvement.
« On est en grève pour faire évoluer les choses. L'année dernière, quand on nous a rajouté une tournée sans recruter, des gens ont craqué et ont fait de la dépression à cause de la surcharge de travail. Il est temps que ça s'arrête », pense Pascale Farigoule.
Autre inquiétude, l'arrivée de l'hiver : « Parfois, on finit nos tournées à 17 heures, sur des routes difficiles, alors qu'on est censé les terminer à 13 heures. Mais il n'y a pas de pointeuse à La Poste… »
Dans un communiqué, le groupe La Poste rappelle « qu'aucune suppression d'emploi n'est à l'ordre du jour ». Pour la direction régionale, cette réorganisation découle du contexte économique : le volume de courrier à traiter a diminué de 4,95 %, depuis le début de l'année, dans toute l'Auvergne.
« Cette adaptation s'effectue avec le souci du dialogue social et de la concertation, c'est-à-dire sans licenciement, sans chômage technique ou partiel. »
Ne pouvant négocier avec la direction un samedi matin, les facteurs de Monistrol-sur-Loire vont voter en faveur d'une reconduction. « Si ça dure trop longtemps, il est possible qu'on nous remplace en appelant une agence d'intérim », anticipent déjà les grévistes.
- Citation :
- Romain Brusc - Le Progrès